Bikepacking avec le Compagnon gravel sur le relief ardéchois - Par Pierre Dietrich
Des hauts plateaux de Haute Loire aux routes sinueuses des gorges d’Ardèche
Sur ce flanc est du Massif Central, le long de la ligne de partage des eaux entre Méditerranée (Ardèche) et Atlantique (Loire), le Compagnon Gravel m’a permis d’enquiller les kilomètres sans perdre le Nord (vous avez la ref ? Compagnon → compas → boussole).
Léger et réactif, confortable et polyvalent, autant à l’aise sur les routes bitumées que sur les pistes défoncées par les pluies et le passage des tracteurs. Le Compagnon Gravel permet de voyager plus sobrement, moins chargé et donc plus efficient qu’un vélo de randonnée. Et si cette sobriété se traduit par un peu moins de confort aux étapes -on peut trimballer moins de matériel, ce qui permet aussi de se concentrer sur le strict nécessaire et d’éliminer le superflu-, elle est largement compensée par la satisfaction de parcourir chaque jour de grandes distances.
Ces 3 jours de bikepacking, c’était la liberté, le retour aux sources, à l’essentiel. Les bivouacs à la belle étoile, les marchés aux puces et les cafés en terrasse (ou les apéros, en fonction de l’heure) dans les hameaux perdus, la découverte des alignements de menhirs, les plongeons dans les torrents et les siestes en hamac à l’ombre des châtaigniers pour recharger les batteries, les rencontres avec les autres cyclos.
Le rythme de la journée était dicté par les calories disponibles, par la température, et tout simplement par l’envie d’emprunter telle route plutôt qu’une autre parce qu’elle est plus attirante.
Bien sûr, il y a les imprévus (une crevaison), la météo capricieuse (les orages et la canicule), les gourdes à sec, la seule épicerie du village fermée pour cause de sieste alors qu’on a les crocs, les culs-de-sac qui obligent à faire demi-tour et le pote qui a plus d’énergie et qui s’échappe dans la montée.
Mais ces galères font pourtant partie intégrante du voyage à vélo et sans elles, on s’ennuierait presque. Vive la bicyclette !